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PRENOM(S) NOM  Borromeo, ce nom qui lui fait honte, comme une tâche à son identité. Ce nom, celui de sa mère, cette femme qui passe sa vie à se cacher derrière des papiers. Ce nom qu'elle ne supporte pas entendre parce qu'elle ne supporte pas qu'il sonne aussi simple. Aussi banal.  Mirza, un nom plutôt masculin qui pourtant la définit en temps que femme, le nom que lui a donné sa mère, celui qu'elle se doit de porter chaque jour. Asha, ce nom synonyme d'espoir qui n'est qu'en second plan. Si elle savait qu'un jour, elle avait été la source de cette lumière, ce rayon d'espérance.

ÂGE  Vingt ans, si peu et pourtant le temps lui a paru si long avant la libération, la majorité. Aujourd'hui elle pouvait être qui elle voulait. Aujourd'hui enfin, elle allait sortir de l'ombre.

DATE DE NAISSANCE  2 janvier 1998, c'était une date où les gens s’essoufflaient où elle devait souffler ses bougies. Elle aurait pas pu naître le premier, ce jour tant fêté, tant attendu. Non, fallait qu'elle soit à côté de tout ce qui aurait pu la rendre incroyable.

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Mirza Asha Borromeo

A GIRL CALLED WANDA

LIEU DE NAISSANCE  Elle est née ici, en Sicile, ce petit lieu situé à la botte de l'Italie. Elle a fait ses premiers pas dans cette ville de Palerme. Le monde est vaste mais elle n'a pas l'intention de partir avant que cette ville ne connaisse son nom comme celui d'une héroïne.

 

ORIENTATION SEXUELLE  L'amour, avec un grand A, celui qui ne se commande pas. L'amour, ouais, elle en voulait parce qu'elle en a toujours voulu. De l'amour, mais de qui, de quoi ? A vrai dire, elle est encore jeune, elle cherche encore mais son petit doigt lui dit qu'elle est bisexuelle avec sans doute un penchant pour les beaux mâles.

STATUT CIVIL  Mirza, elle a un cœur qui papillonne. Elle tombe bien vite sous le charme malgré sa parure de femme de fer. Malgré son attitude, elle aime bien trop vite, mais elle n'en reste pas moins célibataire.

MÉTIER  Officiellement, la jeune adulte travaille dans un petit market en tant que caissière, job un peu minable mais qui paye pas trop mal. Officieusement, la gamine, elle se lance dans la radio depuis peu, sous anonymat, elle compte bien avec son émission réduire un à un les membres de ses foutues clans pour son culte personnel.

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Elle le savait, elle, depuis gamine qu’elle avait rien d’extraordinaire. Là, dans les débris et la crasse, elle savait déjà que sa vie était une poussière. Mais elle a regardé à travers sa fenêtre et elle avait déjà fait son choix, là, dans la misère. Elle avait choisit de vivre. De lever la voix, d’être, et de devenir. Elle, elle avait choisit de se battre, choisit de se faire reconnaître. Parce qu’elle le savait, elle avait le droit elle aussi à son moment de gloire. Mirza. Mirza ?

Ouais, Mirza. C’était pas la meilleure des filles qu’on peut rencontrer. Parce qu’elle est sacrément ANTIPATHIQUE la gamine, et qu’elle aime pas trop qu’on empiète sur ses plates bornes. C’est que la brunette, elle est TÊTU, mais si ce n’est voir plus : INÉBRANLABLE. Elle marche, elle court, elle cherche. Rien ne l’arrête, pas même la peur qui la contamine, fait trembler son cœur, ses membres, ses pensées. Mais elle se surpassera toujours car elle a décidé de devenir extraordinaire. Elle a des milliers de projets, AMBITIEUSE qu’elle est. Mais elle parle pas beaucoup de ce qu’elle a en tête, car Mirza l’ÉNIGMATIQUE mais surtout MÉFIANTE n’aime pas trop ouvrir ses vannes avec les autres - car tout irait trop vite, elle a un cœur de guimauve qui, elle le sait, cède trop vite -, ça la rend SOLITAIRE plus que solidaire. ENTREPRENANTE mais ÉGOÏSTE; C’est pour elle qu’elle fait la guerre.

Qu’elle est BOURRUE ct’enfant quand elle s’y met, parce qu’elle agit avec finesse mais que son comportement fait d’elle une BRUTE. Parce qu’elle agit sous des impulsions qui la rendent dingue. Parce qu’IMPULSIVE rime avec INTRÉPIDE, et qu’elle agit comme une EFFRONTÉE. Mais c’est qu’elle FIÈRE la petite, et qu’elle peut pas être gentille, qu’elle arrive pas à complimenter les autres, qu’elle peut pas être positive. Elle est RUDE, difficile avec les autres mais ça ne témoigne que de sa rudeur avec elle même. Mirza, elle est JALOUSE, tout le temps parce qu’elle aurait aimé avoir une vie qui témoigne de quelque chose qui aurait pu la sortir de la banalité. Mirza, elle arrive pas à faire autrement parce qu’elle se trouve nulle, voir handicapante. Alors elle est MÉCHANTE, ENVIEUSE enfant qui masque ses incertitudes derrières son comportement REBELLE, derrière un sarcasme à toutes épreuves.

Pourtant, elle est INTELLIGENTE, et qu’elle peut réfléchir vite, déduire tout en restant RATIONNELLE. C’est une TERRE À TERRE qui a pourtant le courage d’essayer d’attraper les étoiles. Parce qu’elle est OBSERVATRICE et que parfois ça la démange de se montrer BIENVEILLANTE dans des actes incertains. Mais elle est tel une porte de prison, FERMÉE. Mais c’est ce qui témoigne de sa PUDEUR. Je vous parle pas de pudeur physique mais bien émotionnelle. Parce qu’elle ne veut pas paraître vulnérable alors elle est plus PROTECTRICE que protégée. Ironiquement, elle qui se cache cherche à démasquer : comme une enfant jouant à cache-cache elle cherche sans en avoir le droit. Reste donc caché au fond du placard, Mirza, car la partie n’est pas encore gagné. Curiosité mal placé, FOUINEUSE qui ne sait pas ce limité. Ça va lui jouer des tours. Mais elle se croit trop MALINE pour ça.

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Mirza, elle est aveuglé par ses rêves de réussite et de gloire. Elle est animée par ses envies de reconnaissance. Dans son manque de confiance en elle, elle a pourtant développé son orgueil; Car en souhaitant prendre une place dans les grands noms de l’histoire, elle s’est persuadé que c’était son destin. Qu’elle est ORGUEILLEUSE la brunette, pourtant c’était une part d’elle qu’on aurait presque du mal à percevoir. Parce qu’on la pense juste RENFROGNÉE mais GÉNÉREUSE alors qu’elle a toujours tout fait pour elle. Son héroïsme n’est qu’un coup monté de toute pièce par son mental d’acier. FOUGUEUSE gamine au CYNISME sans borne. Elle a trop vite prit son indépendance, trop vite prit son envole qu’elle va s’en brûler les ailes. Mais les opportunités doivent être saisis avant de se les faire piquer.

Alors Mirza, la COURAGEUSE révolutionnaire, est-ce qu’elle est réellement capable dû à son jeune âge d’entrer dans ce monde d’adulte. Peut-être ouais, elle, elle s’en sent capable en tout cas. Mais sa jeunesse peut aussi bien être une qualité qu’un défaut. Car elle a le dynamisme d’une âme nouvelle, mais un semblant de naïveté d’une héroïne ratée. Alors Mirza, arrivera-t-elle à se focaliser seulement sur ses objectifs où se fera-t-elle porter par ses rêves enfouies de romance sans borne, d’amour sans fin, ROMANTIQUE dans l’âme, amoureuse de bas-âge. Tombera-t-elle dans le vice du jeu car c’est une grande enfant parfois malgré sa MATURITÉ et qu’elle aime provoquer, qu’elle aime gagner, qu’elle aime se perdre encore, dans de grande partie de cache-cache. JOUEUSE PROVOCATRICE, mais si le malheur lui tombait dessus elle leur en voudrait. Parce que la RANCUNIÈRE en elle viendrait à naître. Et si elle a pour gourmandise la réussite et le salut, elle a toujours l’estomac bien pendu.

Mirza, c’était une secousse dans une vie, une gamine qui se pense trop souvent banale alors qu’elle est bien trop MARGINALE. Pensez la bourré de défauts, mais elle a un bon fond n’est-ce pas, parce que sinon elle aurait choisit de rejoindre la mafia au lieu de s'opposer à elle. Parce qu’elle est bourré de défauts certes, mais elle a décidé d'en faire une arme. Et que son orgueil devienne un cadeau pour ce monde qui en a marre de marcher dans les rues de l’horreur, où ruisselle le sang que les mains sales des enfants de la Cosa Nostra font couler. Mirza, elle a trop longtemps gardé le silence. Aujourd’hui elle doit d'hurler. Alors elle est devenu cette une femme qu’on appelle : « WANDA ».

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L’histoire, elle a commencé avant. Elle a commencé quand elle n’existait pas encore, quand le monde tournait sans elle. L’histoire, celle de sa famille, elle existe plus. On l’a oublié. Elle l’a oublié. L’histoire, pour elle, elle commence même pas à sa naissance. Mais on lui raconte parfois, oui, parfois qu’elle a toujours été aimé par sa mère qui l’avait eu avec un homme de passage dont elle était tombé folle amoureuse. On raconte parfois cette histoire à cette gamine. Mais elle, elle se souvient pas. Elle à pas l’impression d’avoir vraiment vécu. Elle se rappelle pas, et pourtant, les souvenirs se bousculent dans sa tête. Elle se souvient pas, Mirza… C’était pas vraiment son nom n’est-ce pas ?

RISING MOON

RÉSURRECTION

28 avril 1998. Tebaldeo Formaglio, un jeune homme âgé de vingt-ans rentre dans le clan Roccella en temps que soldat malgré les tentatives de sa petite-amie de l’en empêcher. Mais, c’est pour elle qui le fait, c’est pour elle qui décide de se lancer. Elle est enceinte, elle attend un enfant et l’argent manque, c’était un moyen pour lui d’essayer de se faire un petit paquet pour subvenir au besoin de ce petit bébé qui est le fruit de leur union. L’amour précipité entre deux étudiants, l’amour passionnel mais qui pourtant repose sur des actes irréfléchis. L’amour, si on pouvait l'appeler comme ça.

 

Ils ne font que se disputer pour un oui ou pour un non. Ils s’aiment ? Non, ce n’était pas vraiment de l’amour entre eux, du moins, ça y ressemblait de moins en moins. Mais il y avait cet enfant, là, au milieu de tout qui les obligeait à rester ensemble. Cet enfant qui, sans le père, n’aurait jamais vu le jour. Maman ne voulait pas de gamin. Maman, elle voulait vivre sa vie, étudier, et s’éloigner de Papa qui a décidé de ruiner sa vie en rejoignant l’un de ses foutus clans. Léona, qu’elle s’appellait, Léona, elle le savait déjà que rien ne se passait bien et que le monde ne risquait pas d’être aussi beau que ne pouvait l’imaginer Tebaldeo. Tebaldeo, c’est un idéaliste, un homme qui n’a jamais fini de rêver. Il parlait de changer les choses de l’intérieur, d’essayer d’agir. Il parlait d’épreuve à surmonter, que même si ils se disputaient souvent, il l’aimait, et qu’il voulait aimer leur enfant. Tebaldeo, qu’il était naïf.

 

C’était le deux janvier 1999 qu’elle a vu le jour. Asha Formaglio. Asha, elle avait les yeux de son père. Non, en fait c’était lui mais avec le jolie sourire d’une fille. Et il l’avait prit dans ses bras, elle, Asha, c’était ce qu’il avait dit. Maman n’a jamais rien ajouté, elle avait sourit. Parce que Asha, ça veut dire espoir. Parce que Asha, c’est beau, c’est doux. Asha, c’était comme si l’amour existait, comme si la paix pouvait voir le jour, comme si le ciel pouvait faire cohabiter la nuit et le jour, comme si tout était bon, alors il y avait eu elle, une lumière tout droit sorti du chaos.

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Presque un an après sa naissance, Léona a quitté le foyer. Du moins, ce que l’on pouvait appelé foyer. Après une énième dispute, elle a mit les voiles du jour au lendemain. Elle a hurler sur son copain comme quoi qu’il n’était qu’un crétin, qu’il fallait qu’il se réveille, que le monde n’était pas aussi beau qu’il ne peut le penser. Elle l’aimait peut-être un peu, mais son amour propre avait fini par prendre le dessus. Elle a laissé l’enfant, lui disant qu’elle ne l’avait jamais voulu. Il a répondu qu’il l’avait toujours sû.

 

Léona, on sait pas trop ce qu’elle est devenu, elle a plus jamais donné signe de vie comme si elle n’avait jamais exister alors c’est Papa qui s’est occupé de la petite tout seul. Du moins, il avait une bonne amie qui parfois venait l’aider parce que le travail parfois l’appelait. Il a finit par réussir à monter d’un échelon pour tout son travail accompli. Il n’a jamais cherché à aller plus loin, pas vraiment du genre à vouloir être reconnu dans son travail. C’était pas vraiment une partie de plaisir non plus d’être dans ses histoires. A vrai dire, son travail ça l’avait renforcer. Il était devenu rude avec les autres, comme une sorte de muraille qu’on savait franchissable parce qu’il est comme ce bon copain qu’on retrouve pour boire un verre. Parce qu’il est souvent en train de taquiner les autres parce qu’il aime bien un peu tout le monde. Tebaldeo, il a jamais cherché à faire du mal et ça se lisait sur son visage.

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Pourtant, y’a un jour où ça a dérapé. 13 juillet 2002, le jour où son frère a redonné signe de vie, ou bien est-ce Tebaldeo qui avait disparue sans crier gare du jour au lendemain. Une vieille histoire de famille, cette vieille cicatrice qu’on a oublié avec la distance mais une entaille qui s’était rouverte, c’était un monde couleur sang tant cette plaie était profonde dans le cœur de son plus jeune frère. Son seul frère. Maman est morte hier Tebaldeo. Maman, elle agonisait ton nom, mais t’était pas là. Putain, pourquoi tu penses qu’à toi ? Qu’il hurlait son frangin. C’était comme entendre à travers sa voix la dernière complainte de cette femme qui avait tant souffert. Et il a repris, hurlant à la mort que malgré son égoïsme, il a toujours été le préféré, qu’il lui en veut, qu’il veut le tuer.

Et Tebaldeo, il avait revu son frère, quand ils étaient encore enfant. Ouais, combien de fois il a voulu sa mort ce mioche, mais combien fois sa jalousie maladive et sa rancune était là pour masquer tout ce qui lui faisait mal ? Combien de fois ces “je veux de tuer” ce sont transformer en “je t’aime”. Aujourd’hui, c’était différent parce que tuer, il en était capable, lui, cet homme qui malgré les règles strictes de Cosa Nostra n’a pas hésité à pointer son arme sur Tebaldeo. Son frère, Luca. C'était pas une histoire de clans ce jour là qui était de mise mais cette vieille histoire de famille. Tebaldeo, il a essayé d'apaiser les démons de son frère, essayé d’esquiver ses coups, de retenir certains. Malgré tout, il a dû tuer pour sa propre survie. En rentrant chez lui, ce soir là, il a toujours l’image du visage de son putain de frère qu’il a aimé comme un fou avant qu’il ne lui mette une balle dans le crâne. Il a encore la sensation de son doigt contre la gâchette, il tremble, il souffle, puis il tire. Et il revoit le sang giclé, entaché ses vêtements tout comme son visage. Il revoit en boucle comme un magnétoscope brisé l’expression détaché de son frère se fêlé, devenir comme dans ses souvenirs ce gamin qui crie je t’aime. Mais il a pas pu hurler. Son cri du cœur lui est rester dans au travers de la gorge.

 

Il a essayé d’oublier. Essayé de passer à autre chose mais ça a été bien trop compliqué. Il ne pouvait pas, il ne pouvait plus. Il a voulu partir parce que le deuil, la culpabilité pesait trop sur son cœur, mais la discussion ce jour là à dégénéré parce que Tebaldeo, on voulait pas qu’il parte. Parce qu’on le connaissait trop bien, et qu’ils connaissaient le clan trop bien. Alors, il s’est retrouvé à tuer l’un de ses supérieurs. C’était la colère et pourtant sa crainte qui l’avait poussé. Il aurait pu chercher à prendre la fuite, ouais, c’est ce qu’il a essayé de faire, sortir, là, pour voir une dernière fois le petit sourire de sa fille. Mais, c’était encore des rêves illusoires que penser qu’il aurait pu la revoir ? Il est mort ce jour là, sans réussir à sortir du manoir. Alors c’est Lydia qui a prit les précautions nécessaires pour sauver Asha qui, travaillant en temps qu’infirmière c’est débrouillé pour changer l’identité en falsifiant son acte de naissance de la petite après l’avoir retrouvé seule le lendemain, là, caché dans le placard de cuisine : Elle pleurait la gamine et elle a balancé deux trois paroles dans ses sanglots, que papa n’est pas revenu, que s'il revenait pas il lui avait dit de se cacher dans le placard. Lydia, elle l’avait prit dans ses bras sans réussir à la consoler. Elle l’avait ramené chez elle, sans réussir à la calmer. Mais elle l’a sauvé car Asha est alors devenu la fille biologique, non pas de Tebaldeo Formaglio, mais celle de Lydia Borromeo : Elle est devenu Mirza Asha Borromeo. C’est ce jour là qu’elle est vraiment né, au bras de cette femme dont la richesse était modéré. Cette femme qui avait sans doute aimé cet homme qui n’a plus donné de nouvelle. Cet homme qui sera mort comme si il n’avait jamais existé. Mais il y avait cette fille qui avait ses yeux. Mirza.

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Mirza, elle se rappelle pas de son père. Pourtant, parfois, elle demande à sa mère, Lydia, si elle a eu un mari comme si elle se rappelait de ce rire rauque. Mirza, parfois elle fait des rêves où elle entend des cris, des pleurs. C’était pas tout les jours faciles, mais finalement, le temps a fait qu’elle a pensé avoir une vie banale, avec une mère banale. Et pourtant, y’avait cette sensation étrange qui lui disait qu’elle avait quelque chose à chercher, là-bas, mais où ? Elle n’en sait rien. Mirza, elle grandit avec un vide affectif, et elle s’en rend pas forcément compte. Lydia, qu’elle appelle sa mère, elle l’aime pas vraiment et elle ne sait pas pourquoi. Y’a pleins de choses qu’elle ne saisit pas. Mirza, elle se demande pourquoi elle est comme ça, à toujours chercher le truc qui va pas. Mirza, elle s’aime pas trop parce qu’il y a trop de choses qui ne vont pas sans qu’elle ne sache mettre le doigt dessus.

Mirza, elle le sent, que c’est pas là où est sa place. Parce que bordel, sa mère n’a rien de sa mère et pourtant c’est la sienne. Elle est dans une maison qui ne lui ressemble pas. Le monde autours d’elle ne tourne pas rond. Mais c’est la crise d’adolescence qu’elle lui dit Lydia, elle essaye de la persuadé et ça marche. Ouais, ça fonctionne mais la gamine, elle prend tarif, elle, elle vit mal parce qu’elle à l’impression de ne pas mériter tout ça, qui lui manque quelqu’un. c’était psychologique, c’était une graine dans son crâne. Papa, il est toujours là. On efface peut-être les hommes des fichiers, peut-être qu’on peut changer des noms et des identités. Mais, son cœur, il a pas oublié. Son cœur, il se rappelle. Alors pourquoi fallait-il qu’elle ne puisse pas mettre de nom à tout ça ? Pourquoi elle cherche, curieuse, fouinarde, à trouver des réponses à des questions qu’elle ne se pose pas ?

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En arrivant au lycée, elle rentre rapidement dans le club de journaliste. Le monde est vaste, mais elle, elle veut le découvrir. Chercher, c’était devenu un moyen pour elle de se sauver de ses propres inconnues. Des questionnements sur des environs pour chercher à analyser son âme. C’était pas vraiment voulu, mais c’était l’impact qu’avait eu cette balle qu’avait mit Tebaldeo dans son crâne.

Parce que oui, ce jour là, quand il a tiré, il a pas seulement tiré sur ce frère au regard malheureux et aux mots pendu à jamais à ses lèvres, il a aussi tiré sur sa gamine, Asha, qu’il a condamné à l’incompréhension.

Après avoir fait quelques articles sur son lycée, certains élèves voir même quelques faits d’actualités, elle a pas l’intention se démonté.. C’est un jour, en recevant un témoignage sur son téléphone personnel qu’elle décide de se renseigner pour faire un article sur les trafics de drogues à Palerme. Elle cherche, fouine, sur le net elle essaye de comprendre ce qui se trame. Et elle écrit, écrit, des floppé de mots qui émanent de son désir de bien faire, des mots pour que les gens comprennent dans quoi il patauge chaque jour sans la savoir. Une myriade de sentiments qui amène à la découverte d’un monde bien plus vaste. Elle le savait pas encore, gamine, qu’avec son article, elle était à l'épluchure de quelque chose de bien plus gros, la Cosa Nostra. Mais elle le savait pas encore ouais, que ça, c’était le genre de chose dont il vaut mieux garder le secret. Et quand elle voulu le publier, c’est le directeur qui l’arrêta, convoquant sa mère pour lui montrer son article.

 

Qui a été brûlé. Réduit en cendre. Parce que le monde n’a pas le droit d’entendre les cris d’une jeune fille en quête de bienveillance en transmettant aux autres un maximum d’info, ou du moins, les hurlements d’une rebelle qui en a marre de vivre dans l’anonymat. La censure, on en arrivait là. Elle, elle était pas prête à accepter ça. Elle avait bien mieux à faire que se taire. Elle avait bien mieux à faire que de n’être personne, tout comme sa mère. Mirza, elle voulait qu’on reconnaisse qu’elle avait du talent, qu’elle n’était pas banale, qu’elle n’était pas la petite gamine en crise d’adolescence de Lydia Borromeo. Alors, elle a attendu la majorité pour prendre son envol, pour se casser, faire sa vie toute seule. Comme une grande.

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Mirza, elle avait essayé de devenir journaliste, dans un petit journal ou bien à la radio. Elle avait essayé mais elle n’a pas fait de grande étude, personne ne veut d’elle si elle ne tient pas le scoop de l’année. Alors, elle a la haine la gamine car personne n’a su l'accepter. Elle était condamnée… Nan, elle allait renaître, encore une fois. La vie ne fait que commencer, et les jeux ne sont pas encore fait. Elle va gagner. Venger son coeur dévasté par l’amour disparue. Elle va sauver son nom dans les réussites causé par son courage. Mirza, elle pouvait avoir milles et une raison de le faire, mais si elle parlait c’était avant tout pour elle. Car elle a décidé un jour qu’elle était capable de changer le monde si elle le désirait. Parce qu’elle a les idéaux, ou les rêves orgueilleux de son père.

 

Dans son appart miteux, elle a monté pendant un an avec des économies - ainsi que de l’argent volé à sa mère - son projet. Celui-ci qui l’anime depuis trop longtemps déjà. Un studio d’enregistrement digne d’un bon studio radio. Mais maintenant, il fallait une info qui en vaille la peine. Mais c’était évident, c’était devenu une obsession avec le temps, depuis qu’on a étrangement refusé son article, elle veut savoir, parce qu’elle le sent que c’est là qu’elle doit chercher.

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« Il est temps de se lever. »

Le casque sur les oreilles, elle avait tout prévu. Elle avait brouillé les ondes pour qu’on ne la localise pas. Elle avait équipé son ordinateur d’un système pour déformer sa voix. Mirza, elle était prête à tous les bernés et à les détruires. Elle savait bien sûr que ça prendrait son temps, mais du temps, elle n’en manque pas. C’était sa voix contre les leurs. Mais, ils sont déjà incapable de s’écouter entre eux, alors ça allait être un jeu d’enfant pour les faire tomber.

 

 

Bientôt, on écrira son nom dans les cours d’histoire. Mirza Asha Borromeo.

C’était fini de jouer les filles invisibles. C’était fini de ne pas exister.

« Retrouvez moi tous les samedis de vingt-deux à vingt-trois heure. »

ELLE A BESOIN D’ÊTRE IMMORTELLE.

« C’était Wanda. A vous les studios. »

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