Hasegawa Yusei
37 ans
Yusei, l’impétueux, le plus père, le ténébreux. C’était un homme dont la prestance n’avait d’égal que son sérieux. Le sourire glacé aux lèvres, il est celui qui contrôle la braise. Son nom résonne dans un désert, son sourire vit hors de la lumière. Ils tentent de le vaincre, mais il est sa seule crainte. Triste présence, synonyme d’errance. Entends tu le son du vent ? Il est donc de passage. Entends tu claquer les dents ? Yusei guide son arme. Dans le noir, il vogue dans la nuit. Rien qu’une loi, et il vous oublie. Poses ton engeance, car il n’y aura pas de vengeance. Son inquiétude vit dans la quiétude. Qui percera l’imperceptible ? Qui blessera l’insensible ? Touches du doigts la peine, transforme la en mère. Douce caresse, une tendresse qui se disperse. Tend la main, ne la laisse pas fuir, tel un saint, tu n’oses pas la nuire. Carrure solide, mais rien de plus que du verre. Une pauvre brique, voilà ce qui fait l’affaire. C’était lui. Le poison incurable. Le tendre miracle. C’était lui : Le Hasegawa. Yusei.
Son pas est droit, mais trop silencieux. Son ton est froid, bien trop mystérieux. Taciturne, parfois il semble vivre sur la lune. Il parle peu, mais parle bien. Réfléchis et Poli. Son sourire vit. Dur et Mature. Zéro rature. Un semblant de perfectionniste, des mains de pianiste. Mais quand vient le soir, le sang couvre son miroir. Il ne part pas, sonne le glas. Il n’est rien de plus qu’un assassin. Et dans tête, la musique sème la zizanie. Comment savoir qui est qui ? Dans la pénombre, c’est son ombre qu’il fuit. Ce regard vide, il le croisait avec honte. Entendre les rires, revoir se dessiner le blond. Dans les grains de blés, il cherche de la sécurité. Bravoure, Sécurité. Tel qu’il est, lui, enfant encore protégé. Les souvenirs le suivent, un sourire qui crisse. Posant ses mains sur ses oreilles, il imaginait un monde remplit de merveille. Indulgent, il se repent et répand, Patient, il rampe et fout l’camp.
Famille, un engrenage qui fait fonctionner le mécanisme. Il est la poupée contrôlé sinistrement par le marionnettiste.
Vit avec les hurlements, la miséricorde ne changera rien, c’est ton châtiment, pour vivre avec les tiens. Les mains d’un père, l’âme d’une mère. Mais la présence d’un biche, qui guette mais qui bondit. Pas d’endroit pour fuir, c’est la mort qui tire. Intelligent, tu avais échappé à la première balle. Distant, pourtant tu es le premier qui s’attache.
Elle finira par te toucher, ce n’est qu’une question de temps avant de chuter. La couleur des enfers, elle couvre ton regard. Le rouge t’effraie, mais cette couleur n’existe nul part. Prend une bouffé d’air, il est temps qu’il soit trop tard. Comme le cerf, tu avances avec mysticisme. Tu apparais parfois dans la clairière, Comme le son léger d’une brise. Tu lèves les cornes, tu les ornes fièrement. Mais dans tes veines coulaient la sève d’une famille, celle qui brisait et qui allait te détruire. Tout le monde te pousse, et tu n’y peux rien. Sur le chemin de la mort, tu savais que tu en verrais bientôt la fin. Tu te tairais dans ton trou, tu drainais la foule jusqu’à en devenir saoul. Mais ta justesse en dégagerait peut-être à temps, une myriade d’infinités qui partiront trop tôt.
Ça ne sert à rien d’être bienveillant quand dans ta tête la tempête dévore tes sens.
C’est Inutile d’être intelligent quand on tire juste sur des gens.